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La photo imparfaite

Nan Goldin / La ballade de la dépendance sexuelle, 1985

La perfection impose une distance; l’imperfection ajoute une valeur. Selon les grands principes du Wabi-Sabi japonais, la beauté d’un objet est indissociable de ses imperfections. Une photo imparfaite est-elle une photo médiocre? Voilà les considérations qui alimentent cette discussion. Avant tout, une photographie doit communiquer une émotion.

 

Wabi-sabi : quand c’est mieux avec de mauvaises photos

YouTube de Jamie Windsor produit en octobre 2019

 

The Ballad of Sexual Dependency de Nan Goldin

 

Exposition au MoMA en 2017

La ballade de la dépendance sexuelle regroupe près de 700 portraits en forme d'instantanés (snapshot-like portraits) séquencés sur une bande sonore musicale évocatrice, The Ballad of Sexual Dependency de Nan Goldin est un récit profondément personnel, illustrant des expériences de l'artiste à Boston, New York, Berlin et ailleurs à la fin des années 1970, dans les années 1980 et plus tard

 

Nommée d'après une chanson tirée de « The Threepenny Opera » de Bertolt Brecht et Kurt Weill, l’exposition de la ballade de Goldin est elle-même une sorte d'opéra urbaine ; ses protagonistes, y compris l'artiste elle-même, sont captés dans des moments intimes de l'amour et de la perte. Ils éprouvent l’intensité et la douleur par le sexe et la consommation de drogues ; ils se délectent dans les clubs de danse; ils souffrent de violence et des ravages du sida.

 

« La ballade de la dépendance sexuelle est le journal que je laisse lire aux gens », a écrit Goldin. « Le journal est ma forme de contrôle sur ma vie. Il me permet d'enregistrer obsessionnellement chaque détail. Cela me permet de me souvenir. La Ballade s'est développée à travers de multiples performances improvisées en direct ».

 

L’imperfection ajoute une valeur

La perfection crée une distance

 

  • Obtenir l’image parfaite n’est pas le seul but du photographe

  • L’imperfection engendre l’individualité, l’individualité ajoute une valeur

  • Le narratif émotionnel et l’imperfection, animé par la spontanéité

  • La photographie n’est pas la réalité, mais une interprétation de la réalité

Au cœur de la philosophie et de la sagesse japonaises se trouve un concept appelé «wabi-sabi»; un terme qui dénote un engagement au quotidien, au mélancolique, à quelque chose d'un peu brisé et à l'imparfait.

Les principes du Wabi-Sabi

       (concept d’esthétique japonaise)

 

  • Rien n’est permanent

  • Rien n’est terminé

  • Rien n’est parfait

  • La beauté d’un objet tient à ses imperfections

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Album: Exposition de Carl Vanassche à Paris en mai 2013

Allons à la source

Carl Vanassche

Voici la chorégraphie « Body Remix / Les Variations Goldberg » par Marie Chouinard

Et voici d'autres exemples produites en quelques secondes avec l'apli 'Grunge HD' à partir d’une photo captée pendant une représentation de la troupe Marie Chouinard de la production bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG

L’échantillonnage est-elle un procédé de création artistique original? Ou est-elle simplement un traitement de post-production n'ajoutant aucune valeur à l'œuvre originale? Est-ce une forme d'appropriation de l'oeuvre d'un créateur? A mon avis, ce genre de pratique soulève des questions d'appropriation intellectuelle qui mettent en cause la propriété intélectuelle des créateurs.

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L’illustration parfaite de la philosophie du Wabi-Sabi: un vase brisé, finement réparé, qui permet d’établir un lien d’unicité entre l’objet et son utilisateur, avec une histoire qui rappelle un bris, réparé avec habileté, pour en faire un objet d’une esthétique raffinée et unique au monde.

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