P h o t o g r a p h i e
Photographie artistique de portraits masculins
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Richard Avedon, artiste photographe
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“All photographs are accurate, none of them is the truth”
Tout au long de sa carrière, Avedon s’est autoproclamé un artiste. Il influence son sujet pour obtenir ce qu’il cherche à exprimer, il crée un atmosphère, mimique les mouvements, cherche à inspirer et créer une motivation commune pour produire une image inspirante. Il prétend que la photographie est une fiction: c’est la vision du photographe qu’il partage avec les observateurs. Une photographie représente la mort d’un moment. Le photographe est le nouvel écrivain.
Richard Avedon (1923 – 2004) est un photographe connu pour ses photos de mode et comme portraitiste. On a dit de lui que ses photographies de mode et ses portraits ont contribué à définir l’image culturelle de l’Amérique et les standards de la beauté durant la deuxième portion du XXe siècle. Pour Avedon, la mode est son gagne-pain, et le portrait sa véritable passion. Il a souvent décrit l’importance d’établir une relation avec son sujet qui devient un peu comme un miroir de sa propre personnalité qu’il a pu capter. L’image qu’il utilise pour décrire le lien entre le photographe et son sujet est celui d’un sculpteur qui modèle son sujet.
Influence de jeunesse
Avedon est né à New York, d’une famille juive immigrante. Son père, Jacob Israel Avedon, était un immigrant d’origine russe qui réussit à lancer une entreprise prospère de vente au détail de robes sur la Cinquième Avenue, appelé « Avedon’s Fifth Avenue ». Sa mère vient d’une famille qui possède une manufacture de robes, d’où son intérêt pour la mode dès son jeune âge. Son père Jacob est autoritaire, disciplinaire, met l’importance sur la force physique, l’éducation et l’argent. Il entretient une relation conflictuelle avec son fils.
Richard développe un intérêt très tôt pour la photographie et sa sœur Louise est sa première muse. Il développe une relation fusionnelle avec sa sœur, pour compenser la confrontation constante entre son père et lui. Durant son adolescence, Louise lutte pour maintenir sa santé mentale, alors qu’elle se détache de plus en plus de la réalité. Cette expérience de jeunesse a influencé sa vision de la mode et façonner sa vie et sa carrière. Il a toujours cherché à saisir la beauté tragique dans ses photos.
Jeunesse et influence parisienne
In 1944, Avedon commence à travailler comme photographe publicitaire pour un magasin à rayons, mais rapidement Alexey Brodovitch, directeur du magazine Harper’s Bazaar, reconnaît son potentiel.
En 1946, il ouvre son propre studio. Ses photographies commencent à apparaître dans Vogue et Life. Au début des années 50, il passe plusieurs années en Europe. Il cherche son inspiration et réussi à s’imposer avec une vision dynamique et nouvelle de la photographie de mode.
L’influence de Brodovitch à Paris lui permet de travailler pendant plusieurs années pour Harper’s Bazaar en
Europe. Il s’installe à Paris et contribue à la production de photographies de mode qui changent la perception des images de mode. Avedon se différencie du style de photos de mode de son époque: il demande de l’émotion de ses modèles, il fait bouger, sourire, rire ses modèles. Il prend des scènes extérieures dans un contexte de vie quotidienne. Cette approche révolutionnaire captive l’attention des grands magazines.
De retour à New York, il devient photographe en chef du magazine « Harper’s Bazaar » .
En 1962, il devient photographe pour Vogue avec un salaire de plus de $1M par année. Jusqu’en 1973, il produit la majorité des pages couvertures du magazine.
Photo de mode marquantes
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En plus de sa création photographique pour l’industrie de la mode, et à partir de 1960, Avedon accumule des portraits en studio de défenseurs des droits civiques, de politiciens, d’artistes, de dissidents politiques, de patients d’hôpitaux psychiatriques, de manifestants contre la guerre du Vietnam, de l’événement de la chute du mur de Berlin.
On dit des portraits d’Avedon qu’ils révèlent plus qu’ils ne flattent. Un portraitiste travaille un peu comme un interviewer : avec une contrainte de temps, ils doivent tous deux livrer une performance significative du sujet.
Avedon a déjà dit “All photographs are accurate. None of them is the truth.”, Avedon comprend que la photographie est un art collaboratif entre le photographe et son sujet, un échange réciproque. Il aime utiliser le récit pour évoquer des réactions de ses sujets et de jouer avec leurs émotions, ce qui lui permet de capturer les expressions qu’il veut montrer.
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À partir des années 1950, les modèles ont commencé à graviter vers le look “The girl next door”, en contraste avec la beauté inaccessible des générations antérieures de modèles. Dovima et les éléphants distille ce mythe en juxtaposant le coté spectaculaire et la force des éléphants contre sa grande bauté et la délicatesse de sa robe.
C’est une opposition parfaite avec un contenu dramatique. On dit de cette photo qu’elle a révolutionné le monde de la mode.
Dovima avec les éléphants représente un point tournant dans la culture de la mode : le dernier modèle d’un style ancien, l’envol de la mode vers de nouveaux chemins, laissant dernière l’artificiel et la raideur. La photo offre de nombreux contrastes: age, force, rafinement.
Avedon a démontré sa capacité de travailler sous pression et de livrer une qualité impeccable durant toute sa carrière, dans des conditions exigeantes et avec des délais très court.
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Duc et Duchesse de Winsor
Le meilleur exemple d’Avadon influençant ses sujets est le portrait qu’il a produit avec le Duc et la Duchesse de Windsor. Voici une photo du couple prise aux Bahamas par le Vancouver Sun en 1940 (le photojournaliste n’est pas identifié).
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Après avoir abdiquer au trône de l’Angleterre pour épouser la femme qu’il aimait, Édouard VIII reçut le titre de Duc de Windsor et sa nouvelle épouse Wallis Simpson devint la Duchesse de Windsor au moment de leur mariage dans les années 1930. Wallis est une écrivaine mondaine avec deux ex-mari. En plus de l’effervescence politique que leur romance a provoquée en Grande-Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale, le duc et la duchesse de Windsor ont été également soupçonnés par beaucoup d’être des sympathisants nazis.
Avedon savait que ses sujets étaient des habitués aux séances photo et qu’ils s’attendaient à une session habituelle classique comme toutes les autres sessions par le passé. Avedon savait que le couple adorait les chiens. Alors qu’ils étaient assis face de la caméra, il leur a dit qu’en route pour venir les rencontrer, son taxi avait frappé et tué un chien. Avedon démontre une fois encore qu’il n’hésite pas a manipulé ses sujets pour les fins de sa création.
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Projet “In the American West”(1980 - 1985)
Ce projet est un point tournant dans la carrière d’Avedon. Il décide d’entreprendre une grande tournée de l’ouest américain à la recherche de sujets représentant la classe ouvrière dans leur contexte de travail, incluant des mineurs, des femmes au foyer, les agriculteurs, des sans-abris. Il voulait se sortir du moule de la documentation de personnalités connues, de l’attitude mensongère de l’industrie du vedettariat. Le projet a duré cinq ans et s’est complété en 1985 par la production d’une exposition et un catalogue de plus de 762 sujets et environ 17 000 clichés 8 x 10 Kodak Tri-X Pan.
Le projet a été commandité par le Amon Carter Museum. Avedon a visité les rodéos, les foires, les carnavals, des mines de charbon, et même les prisons. Avec un projet de cette envergure et sa durée, c’est l’œuvre maîtresse d’Avedon.
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Richard Avedon a créé une série de portraits en opposition au mythe des vastes paysages de l’ouest. Ses images de mineurs, des travailleurs migrants démontrent que l’Ouest est aussi un endroit où les gens exercent un dur labeur. Ces images révèlent la domination, l’exploitation, et le gaspillage de la vie humaine au nom de la production de richesse, mais qui révèlent aussi quelque chose qui a trouvé dans ces grands espaces: la dignité.
Le choix d’utiliser un fond blanc pour le projet a été une décision importante pour Avedon. Non seulement le style est consistant d’un sujet à l’autre, mais cette vision créative de simplicité lui permet de capter les éléments de détail de ses sujets, leurs gestes, les expressions du visage, les vêtements, et les traits physiques, que le fond blanc fait ressortir.
Citations d’Avedon qui engagent une discussion
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“I hate cameras. They interfere, they’re always in the way. I wish: if I could just work with my eyes alone.”
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“I believe that you’ve got to love your work so much that it is all you want to do.”
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“I think all art is about control – the encounter between control and the uncontrollable.”
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“Anything is an art if you do it at the level of an art.”
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“There is no such thing as inaccuracy in a photograph. All photographs are accurate. None of them is the truth.”
Références pour l’oeuvre de Richard Avedon
The Guardian, 2017, In the American West
Some of the most powerful portraits that Richard Avedon ever shot were those commissioned by the Amon Carter Museum of Art, in Fort Worth, Texas, in 1979. A selection of images from the series In the American West, showing the people he photographed in Texas, will be on show at the museum until 2 July.
Richard Avedon’s ‘In the American West’ By The ASX Team on January 24, 2011
Richard Avedon :: Dovima with Elephants YouTube
5 Lessons Richard Avedon Has Taught Me About Street Photography, Eric Kim
Richard Avedon, 2013, Darkness and Light, YouTube video
Rétrospective de la vie et l’oeuvre d’Avedon, par la Corporation for Public Broadcasting, American Masters Series, Richard Avedon Darkness and Light
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09:00 Influence of Martin Munkácsi, Alexey Brodovitch, directeur artistique de Harper’s Bazaar, Carmel Snow, éditrice en chef and Diana Vreeland, éditeur de mode
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11:00 Selection of images influenced by Carmel Snow, photographs of Katharine Hepburn
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12:30 Louise Avedon